Pour démarrer une entreprise, les difficultés sont nombreuses. Chaque année, des milliers Français lancent leurs propres entreprises. Plusieurs d’entre elles sont identifiées comme étant non patronales, ce qui signifie que le propriétaire est la seule personne travaillant dans l’entreprise. Les chances de succès sont moindres. Seule la moitié environ des nouvelles entreprises survivent pendant cinq ans, et seul un tiers reste en activité après dix ans. Malgré cela, un petit nombre d’entre elles deviennent des petites et moyennes entreprises stables, tandis que des exceptions deviennent des géants, des multinationales, comme Total ou l’Oréal, des entreprises qui ont finalement gravi les échelons les plus élevés du monde des affaires. Avant que votre entreprise puisse avoir un quelconque espoir de devenir un géant ou simplement être rentable, vous devez trouver un moyen de financement. Il existe plusieurs moyens de collecter des fonds pour votre nouvelle entreprise.
L’Autofinancement
Si l’autofinancement de votre entreprise peut être relativement facile, il comporte un gros inconvénient : Vous serez entièrement responsable si l’entreprise n’aboutit pas. Toutefois, le choix de la forme sociale peut lever cet obstacle en partie. Il s’agit notamment des sociétés de capitaux ou de la société à responsabilité limitée qui consacre le patrimoine d’affectation. Cela dit, cette option peut être intéressante et si vous êtes en mesure d’obtenir les fonds nécessaires à partir de vos propres réserves, vous pouvez vous y prendre de différentes manières comme exploiter votre épargne personnelle, vendre des biens personnels, utiliser votre carte de crédit, hypothéquer un bien immobilier.
Se faire fiancer par les proches
Si vous ne pouvez pas vous autofinancer, ou si votre cote de crédit n’est pas assez bonne pour convaincre une banque de vous prêter de l’argent, vous pouvez toujours vous adresser aux personnes qui vous connaissent le mieux. Les membres de votre famille et vos amis peuvent être plus faciles à persuader que les gérants anonymes d’une banque. Ils sont également plus enclins à regarder au-delà des soldes de vos comptes courants et de votre cote de crédit lorsqu’ils déterminent si vous valez la peine de prendre un risque. En outre, ils sont moins susceptibles d’exiger des conditions de remboursement strictes ou des taux d’intérêt élevés. Vous pouvez même échapper aux taux d’intérêt. L’aspect sentimental et de solidarité peut y occuper une place importante.
Il va sans dire qu’emprunter auprès d’amis et de membres de la famille comporte ses propres risques. Si l’entreprise échoue, ou si le remboursement du prêt prend beaucoup plus de temps que prévu, vos relations peuvent en souffrir. Si vous n’arrivez pas à rembourser une carte de crédit ou un prêt bancaire, vous n’êtes pas obligé de vous asseoir à un dîner de fin d’année avec votre créancier, contrairement aux proches.
Les Microcrédits
Les microcrédits offrent des prêts pouvant pour les petites et moyennes entreprises ainsi qu’aux entrepreneurs indépendants. Ces prêts peuvent être utilisés pour financer l’achat d’équipement, de fournitures et de stocks, ou comme fonds de roulement pour l’entreprise. Toutefois, ils ne peuvent pas être utilisés pour rembourser une dette existante ou considérés comme un crédit personnel. On peut vous demander des garanties spécifiques, notamment des garanties personnelles. Les microcrédits sont particulièrement intéressants pour les entrepreneurs potentiels qui ont une faible cote de crédit ou peu d’actifs et qui, autrement, seraient peu susceptibles d’obtenir un prêt bancaire traditionnel.
Le capital-risque (CR)
Les sociétés de capital-risque réalisent des investissements directs dans de jeunes entreprises en échange de participations au capital de l’entreprise. Comme la plupart des sociétés de capital-risque sont des partenariats qui investissent l’argent de l’entreprise, elles ont tendance à être très sélectives et n’investissent généralement que dans des entreprises déjà établies et ayant montré leur capacité à générer des profits. Les sociétés de capital-risque investissent dans une entreprise dans l’espoir d’encaisser leur participation au capital si l’entreprise fait l’objet d’une introduction en bourse ou est vendue à une entreprise existante plus importante. C’est une pratique courante aux USA.